Je suis épuisée d’être Tunsienne (Telle une Libanaise)

Emna El Mokhtar
3 min readOct 6, 2021

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thetruesize.com

Ce dernier mois j’ai fait la découverte d’un podcast libanais s’intitulant Sarde (After Dinner), et d’un épisode à un autre, je me retrouve dans les problèmes, défis et impuissance des libanais.

Chaque épidose se focalise sur une sujet, une thématique plutôt, variant de nature politique, social, économique, culturelle et scientifique.

Les invités sont Libanais, et le context spacio-temporelle est le Liban.

Mais en écoutant, si les invités et les host oublient de mentionner le Liban, je dirais que c’est des libanais qui parlent de la Tunisie.

Dans l’un de ses épisodes, un des invités mentionne un article écrit par Médéa, l’une des deux host du podcast.

Alors en le lisant, et surtout après les 3 incidents de mon dernier Samedi, j’ai senti le besoin d’écrire ma version Tunisenne de ce ras-le-bol, applatissement et épuisement vécu.

Je voyais, parallèlement au libanais, les petites eclabissures de notre société, nous, en tant que personne; individuellement, et citoyen; collectivement. On est peut-être la première génération d’humain à vivre un conflit interieur aussi acharné que nous le vivions maintenant.

C’est presque comme penser qu’il existe maintenant deux espèces.

Regardez tout autour. Une idée contre une autre, à travers les traditions, pratiques, loi social, religion, existence…

Le liban, comme la Tunisie sont des terres à mille et une civilisations, connaissent aussi toutes les deux Une Révolution.

Le liban a vomis la corruption en 2019, et vivent, supposément par la majorité des articles associé à ce sujet, une décéption, voire même une dépression.

Comment expliquer ou communiquer si possible, harmonieusement avec les libanais que nous, les Tunisiens, non plus, ne savons pas choisir entre continuer à ésprérer ou quitter.

Et croyez nous, après 10 ans de la grande révolution d’enflamme, d’une synchronicité incroyable en egypte aussi, il reste encore des citoyens qui essayent, qui se créent mille et une vie au sein de leurs quotidiens pour aider autours, là où ils sont et où c’est important.

Je n’ai jamais fait de podcast, ni participé à la politique directement outre que deux votes. Mais tout comme Mouin w Médéa, j’ai essayé avec ce que j’avais.

Aaah comme c’était rafraichissant de vivre dans un pays qui venait de dégager un dictateur.

Très rapidement, les doutes et les représailles ont commencés, seulement, et heureusement, avec la toute retrouvé liberté d’expression, le champs dégagé, la seule différence c’était que nous avions un show, comme de la télé-réalité des ‘représentants’ du peuple.

Les indicateurs d’évolutions sont soit gonflé, ou refoulé (par la loi de propagation).

Tout comme le Liban, nous souffrons d’une incertitude accablante, et après avoir écouté l’épisode avec Albert Moukheiber, un neuro-scientifique et psychologue clinique, j’ai pu assmilier une idée plus claire et objective de ses tics régressifs dont beaucoup de mes compatriotes sont coupable:

  • La corruption
  • La salelté publique
  • Les tricheries
  • La médiocrité acceptée et célébrée

Ces maux comportementaux sociales me répugnait. J’accusai les coupables d’une nonchalance meurtirère vis-à-vis de leurs prochains. Je leurs reprochaient cet hygiène de vie devenu trop suffocants pour les meilleurs d’entre nous, qui face à ces habitudes, se sentent obligés de fuir le pays, pour avoir la paix de vivre en respect de leurs valeurs, qui sont testés tous les jours dans le quotidien Tunisien.

Mais fuir n’est pas une solution, ça ne peut pas l’être. Fuir sans aucun ré-investissement de correction est une lâcheté dépolorable. Je n’adhère pas à l’école individualiste qui justifie et normalise le bien singulier au détriment de l’essor collectif. Je pense que c’est une obligation des mieux éduqués de montrer le meilleur example, d’être patient à ceuillir le fruit de ces efforts qui sont certe épuisant et fatiguant, mais qui permettent une conscience satisfaite et un sens de devoir accompli. Le devoir d’éléver l’état de nos êtres, pour en créer une meilleure réalité, pour tous.

Bref, je suis certe épuisé, tout comme les hosts de ce podcast, mais nous partageons le même entêtement, Libanais et Tunisiens, à ne pas lâcher.

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Written by Emna El Mokhtar

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